Le mobilier design n’échappe pas aux dérives de la contrefaçon. En 2017, le marchand parisien Éric Touchaleaume était accusé par trois concurrents d’avoir vendu de faux meubles Jean Prouvé pour 213 000 euros. Ce dernier a été relaxé en décembre 2021, la contrefaçon n’ayant pas pu être prouvée malgré la falsification de documents du catalogue de vente. Une affaire qui illustre la complexité de l’expertise dans le secteur du mobilier design !
Les clés pour identifier les contrefaçons
Face à l’explosion du marché de la copie, notamment avec le développement des ventes en ligne, il devient crucial de maîtriser quelques réflexes de vigilance.
Le premier indicateur reste le prix. Un tarif anormalement bas doit immédiatement alerter. Les miracles n’existent pas dans le design authentique ! Ensuite, l’identification du vendeur s’impose : vérifiez systématiquement l’adresse postale et privilégiez les revendeurs officiels référencés par les fabricants.
L’examen des détails techniques constitue également un passage obligé. Les logos gravés, les numéros de série, la qualité des finitions et des matériaux utilisés sont autant d’éléments discriminants. Si on prend l’exemple du fauteuil LC2 de Le Corbusier : sur l’original édité par Cassina, le pliage du tube métallique présente un aspect parfaitement courbe, les soudures sont soigneusement polies et les coussins respectent des proportions précises. Autant de détails à inspecter minutieusement pour s’assurer de l’authenticité de la pièce.
Un marché sous pression
La prolifération des contrefaçons impacte directement la rentabilité des acteurs légitimes du secteur. Avec l’explosion des ventes en ligne, les copies bon marché inondent le marché et créent une concurrence déloyale qui tire les prix vers le bas.
En revanche, la capacité à garantir l’authenticité des pièces proposées devient un argument de vente déterminant pour une clientèle qui cherche à éviter les pièges du marché parallèle.
Sources :
- Article “La vérité sur… la contrefaçon de pépites du design”, Challenges, mars 2017
- Article “Attention aux copies et aux contrefaçons !”, Espaces Contemporains, mars 2021
- Article “Contrefaçons de meubles Jean Prouvé : le marchand d’art Éric Touchaleaume relaxé”, Le Parisien, décembre 2021